Le projet donne aux producteurs et exportateurs de courges du Bangladesh les moyens de passer d’une faible conformité aux normes SPS internationales à une meilleure maîtrise des ravageurs, une hygiène renforcée et une agriculture intelligente face au climat. En renforçant les capacités des secteurs public et privé, le projet vise à accroître les exportations de légumes sûrs, à augmenter les revenus et à consolider la position du Bangladesh dans le commerce agricole mondial.
Le projet s’attaque aux défis majeurs du secteur des exportations de légumes du Bangladesh, qui connaît un net déclin malgré la croissance globale des exportations agricoles. Les causes profondes incluent une faible conformité aux normes SPS internationales, due à une mauvaise gestion des ravageurs, à des résidus de pesticides élevés, à une contamination microbienne et à des pratiques d’hygiène insuffisantes. Les petits exploitants agricoles manquent souvent d’accès à la formation, aux biopesticides et aux techniques agricoles intelligentes face au climat, tandis que les exportateurs peinent à satisfaire aux exigences en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité.
Les institutions publiques, comme le Département de vulgarisation agricole, ne disposent pas des outils techniques ni des systèmes nécessaires pour surveiller les risques, certifier les produits et accompagner la conformité aux normes mondiales. Ces lacunes entraînent non seulement des rejets fréquents aux frontières, mais limitent aussi l’accès aux marchés et réduisent les opportunités de revenus pour les agriculteurs et les exportateurs. Le projet vise à relever ces défis grâce à une approche ciblée et systémique, qui renforce les capacités techniques des acteurs publics et privés, promeut une agriculture durable et redynamise la compétitivité du Bangladesh dans le commerce mondial des légumes.
Le projet a été élaboré à partir d’une analyse approfondie fondée sur le cadre de la Priorisation des investissements SPS pour l’accès au marché. Grâce à des consultations avec les parties prenantes des secteurs public et privé, les principaux obstacles affectant les exportations de légumes – en particulier les variétés de courges – ont été identifiés et hiérarchisés. Sur la base de ces constats, le projet a été conçu pour combler les lacunes systémiques en matière de gestion des ravageurs, de contrôle des pesticides, de contamination microbienne et de pratiques de sécurité alimentaire, en cohérence avec les stratégies nationales d’exportation et les initiatives SPS en cours.
La théorie du changement du projet repose sur la résolution des contraintes institutionnelles, techniques et comportementales qui freinent l’adoption des bonnes pratiques SPS. En renforçant les capacités des agences publiques, des exportateurs et des petits exploitants agricoles,le projet promeut la mise en œuvre des Bonnes Pratiques Agricoles, de l’analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise, ainsi que des techniques agricoles intelligentes face au climat. Une innovation clé du projet est la création d’unités de formation SPS dédiées au sein de la BFVAPEA et du DAE, combinée à l’utilisation d’outils numériques et de modèles d’apprentissage hybrides pour renforcer la surveillance des ravageurs, la gestion de l’hygiène et les processus de certification.
Les activités principales comprennent des évaluations des risques phytosanitaires, l’élaboration de supports de formation, le déploiement de formations pour les agriculteurs et les exportateurs, ainsi que la facilitation de liens commerciaux avec des acheteurs institutionnels dans l’UE et au Royaume-Uni. Le projet introduit également un appui pratique à l’utilisation de biopesticides et à l’amélioration de la traçabilité. À travers ces efforts, le projet ambitionne de bâtir un secteur horticole plus sûr, plus compétitif et plus inclusif pour le Bangladesh.