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Pour surmonter ces obstacles, l'ATDA 7, en collaboration avec les acteurs de la filière et divers projets, a initié des actions intégrées dans son plan de travail annuel harmonisé. En vue d’évaluer la performance et les progrès réalisés au cours du premier semestre de l’année 2024, une session de concertation et de synergie des acteurs de la filière aquaculture a été organisée à Bohicon, les 14 et 15 juin 2024. Cette rencontre, inscrite dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours du plan de campagne 2024-2025, a réuni une trentaine de participants issus de diverses structures étatiques et de projets, ainsi que des représentants de l’interprofession des Poissons d’Elevage du Bénin (IPEB).
Les objectifs visés étaient clairs : faire le bilan à mi-parcours des actions de la campagne 2024-2025, identifier les difficultés rencontrées et leurs solutions, tirer les leçons des réalisations passées et proposer des stratégies pour atteindre les résultats attendus. Ainsi, les participants ont examiné les recommandations de la dernière session de 2023, portant notamment sur l’implication des communes dans la mise en œuvre des projets financés par le Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADeC)-Agriculture, l’accélération du processus de délivrance des autorisations d’exploitation des écloseries, et la régulation du prix de vente du poisson d’élevage. Bien que certaines recommandations aient progressé, des défis subsistent notamment dans la valorisation des infrastructures financées par les fonds FADeC.
Présentation des initiatives et recommandations
L'un des moments forts de la réunion a été la présentation de diverses initiatives telles que le projet de Promotion de l’Aquaculture Durable et de la Compétitivité des Chaînes de Valeur de la Pêche (PROMAC), les réformes apportées à l’Association Nationale des Coopératives et Entreprises des Pisciculteurs du Bénin (ANaCEP) et le projet “Béninclusif” exécuté par Swisscontact.
Le projet PROMAC, financé par la Banque Africaine de Développement et l’État béninois pour un montant de 23, 636 milliards de F CFA (39,393 millions de CHF), vise à accroître la contribution de la pêche et de l’aquaculture à l’économie locale et nationale et à la sécurité alimentaire. Prévu pour durer 5 ans, ce projet prévoit la mise en place de 65 millions d’alevins annuellement, la production de 30 000 tonnes d’aliments, et le développement d’infrastructures aquacoles structurantes.
Le projet Béninclusif, quant à lui, collabore avec des instituts de recherche et des fabricants de provende locaux pour améliorer la qualité de la farine de poissons, réduisant ainsi le coût des aliments pour poissons. En partenariat avec ces acteurs, le projet a élaboré des formules alimentaires efficaces pour le tilapia en utilisant des matières premières locales. Les résultats concluants sont diffusés à grande échelle avec l'aide d'entreprises privées pour promouvoir l'adoption durable de cette innovation.
L’évaluation à mi-parcours a mis en lumière une baisse de la production de poisson d’élevage, passant de 773 tonnes en 2023 à 595,5 tonnes en 2024, principalement à cause de la pénurie et du coût élevé des aliments, ainsi que des défis de marché pour le Clarias et des lacunes dans la production d'alevins de qualité dans plusieurs pôles. Pour inverser cette tendance, il est recommandé de renforcer la production locale d'aliments en optimisant l'utilisation des extrudeuses existantes, en subventionnant la farine de poisson et en promouvant l'utilisation des larves de mouches soldat noire, tout en fournissant un accompagnement technique intensif aux bénéficiaires pour améliorer la fabrication d'aliments flottants pour poissons.
Cette session de concertation a été un pas crucial vers la réalisation d’une aquaculture durable et compétitive au Bénin. La synergie des interventions, la mise en commun des ressources et le partage des connaissances entre les différents acteurs sont essentiels pour relever les défis et exploiter pleinement le potentiel de cette filière prometteuse. Les recommandations formulées lors de cette rencontre serviront de feuille de route pour les actions futures, dans l’espoir d’une croissance soutenue et durable de l’aquaculture béninoise.
Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC), Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE).