Les opportunités liées à la création du SIFA de Gabi-Tajaé, interview de la coopérative HADIN KAN JAMA’A (Tous unis pour la solidarité) 

09.04.2021
Avant l’arrivée du SIFA, la commune de Gabi pratiquait très peu la culture de contre saison, à cause d’un problème d’accès à l’eau. Néanmoins avec l’avènement du SIFA, et une étude approfondie du sol, il s’est avéré que le sous-sol de la commune rurale de Gabi a une énorme potentialité en eau souterraine. 

Depuis combien de temps Swisscontact intervient dans votre commune ?

« Swisscontact intervient dans notre commune depuis 2014 avec la création du site intégré de la formation agricole (SIFA). Grâce à ce site et aux formations qui y sont dispensées, nous avons découverts de nouvelles techniques agricoles et d’irrigation. Ces formations ont bénéficié non seulement aux membres de notre coopérative et aux jeunes formés, mais aussi aux autres habitants de notre commune ».

Quels résultats observez-vous à la suite de la création du SIFA ?

« À la suite des résultats obtenus sur le SIFA, nous constatons une multiplication de périmètres agricoles dans la commune. Cela a été aussi possible grâce à l’implication des autorités locales mais aussi d’autres bailleurs. On peut citer entre autres le périmètre appuyé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et celui du Projet d’Appui à l'Agriculture Sensible aux risques Climatiques (PASEC). D’autres sont en cours d’aménagement. »

Qu’est ce que le SIFA a apporté à la population locale ?

« Le SIFA a permis aux jeunes de développer leurs compétences professionnelles, de diversifier leur pratique (production végétale, animale et transformation agricole) d’exercer l’agriculture de façon professionnelle et rentable et de devenir indépendant financièrement. Les exploitations familiales peuvent maintenant cultiver toute l’année grâce à la culture de contre-saison et l’exode rurale a largement diminué dans notre commune. »

Quel est l’impact pour l’économie locale ?

« Les jeunes sortants du SIFA sont pour la plupart d’entre eux à leurs propres comptes. Certains se sont regroupés en coopérative telle que la société coopérative simplifiée (SCOOP-S) qui regroupent 20 jeunes sortant du SIFA. Ces jeunes gèrent un site d’environ 1 hectare où ils font la production de différents légumes de saison. L’impact de ces formations se voit sur la communauté, car la population des communes voisines, et parfois des départements voisins viennent se fournir auprès de nos jeunes exploitants. Cela favorise l’échange intercommunal, mais aussi la création d’emplois notamment dans le transport des marchandises et des personnes. »

 

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