Les clusters agricoles : un partenariat gagnant-gagnant pour les acteurs des filières

« Dans la Commune de Kandi, les acteurs agrégés sont regroupés en 6 coopératives villageoises. L’Entreprise de Services et Organisations de Producteurs (ESOP) nous achète la grande production du riz paddy de la variété IR 841 issue de la vente groupée.  PASDeR a facilité la mise en place d’un innovant cluster et il est maintenant plus facile de convaincre les acteurs à collaborer. La production de riz de ses membres a augmenté en raison de la mise en application de toutes les formations suivies et de l’accès au crédit. Pour la campagne 2021-2022, dans un hectare, j’avais 20 sacs vendus à 8 000 F CFA/sac soit un revenu de 160 000 FCFA mais après le coaching, j’ai eu 52 sacs vendus à 14 000 F CFA soit 728 000 F CFA » soit une augmentation de revenus de 568 000 F CFA. Bignon Mare N’Gobi de la Coopérative « Sukatignina »  de Gogonou (nord Bénin).

« Grâce à la mise en place d’un cluster au sein de la Commune de Djougou, j’ai pu bénéficier d’un accompagnement agricole en partenariat avec la Fédération Nationale des Producteurs de Mangues (FeNaProM). Cet accompagnement porte sur la lutte contre les mouches de fruit ainsi que sur l’adoption des bonnes pratiques pour entretenir les vergers de manguiers et récolter les mangues. Cette initiative a eu un impact significatif sur la qualité et la quantité des mangues livrées sur le marché par les producteurs. Ces derniers ont également découvert la possibilité de vendre les mangues au kilogramme, une pratique qui n’était pas utilisée auparavant. Cette nouvelle approche a considérablement augmenté leurs revenus et amélioré leur bien-être ». Issac Aborose, Président de la Coopérative Communale des Producteurs de Mangues de Foyo, Commune de Djougou (nord-ouest Bénin).

« Je cultive des oignons, des pommes de terre, du gombo et des piments. A Malanville, notre principale difficulté était de trouver des semences, des engrais et des herbicides adaptés à la culture de l’oignon. Pour résoudre ce problème, tous les acteurs de la filière « oignon » se sont réunis pendant 2 jours, sous l’initiative du PASDeR3, afin de planifier des actions qui ont été mises en œuvre. Grâce aux conseils agricoles reçus, j’ai pu augmenter ma production d’oignons. Avant, je cultivais 1ha d’oignons, ce qui me rapportait entre 50 à 100 sacs. Cependant, grâce aux nouvelles pratiques apprises grâce au PASDeR3, j’ai réussi à produire 120 sacs que j’ai pu facilement vendre. J’ai également participé à une recherche-action menée avec l’Université de Parakou sur le système de conservation des pommes de terre. Cette expérience m’a permis d’en conserver entre 40 à 60 sacs et de les vendre à un bon prix quand le prix du sac d’oignon a augmenté. J’ai également appris qu’il est préférable de ne pas utiliser d’engrais chimiques pour une meilleure conservation. Enfin, j’aspire à apprendre davantage grâce à ce programme, notamment sur la production de compost pour améliorer mes rendements agricoles ». Sansom Bello, producteur de cultures maraichères à Malanville.