Le point de vue des partenaires – RISOL Sarl

Agriculture durable
31.10.2023
Des partenaires locaux forts sont la clé de tout projet de développement. C'est encore plus évident pour les collaborations riches et étroites utilisées dans l'approche des marchés inclusifs. Où voient-ils les avantages de cette méthode de travail ? Yambodè Maurice Boris Dandjinou, Directeur général de l’entreprise « RISOL Sarl», évoque le rôle de facilitateur joué par le projet et nous explique comment les techniques de transformation agroalimentaire notamment le filetage des poissons chat peuvent apporter des contributions significatives à la sécurité alimentaire et économique. 

Cette rubrique propose à certains des partenaires clés de Béninclusif d'exprimer leur opinion sur le rôle de facilitateur du projet.

"J’apprécie l’approche des marchés inclusifs du projet car elle est basée sur la recherche de solutions locales et durables", Maurice Boris Dandjinou, Directeur général de l’entreprise « RISOL Sarl». 

« RISOL Sarl » est une entreprise de Production et de commercialisation de poissons marchands et de matériels aquacoles. Elle offre une expertise en pisciculture, dans la mise en place de projets piscicoles clé en main, et dans la formation. En partenariat avec Swisscontact via le projet Béninclusif, elle sensibilise les transformatrices de poissons sur les techniques innovantes de filetage du poisson Chat et la gestion financière. Grâce à son vaste réseau de clients et de partenaires, RISOL Sarl milite pour  le respect des normes environnementales, d’hygiène et de qualité.

Monsieur Maurice Dandjinou, pouvez-vous expliquer les principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises spécialisées dans le filetage des poissons ?

MD : Les entreprises de transformation agroalimentaire, en particulier celles spécialisées dans le filetage des poissons, sont confrontées à plusieurs défis majeurs. En premier lieu, le coût élevé du produit fini pose un problème, car il limite l'accès à un segment restreint de la population. De plus, il y a une pénurie de poissons de grande taille adaptés à la transformation. Enfin, le secteur manque de main-d'œuvre qualifiée et expérimentée, capable de respecter les normes de qualité et d'hygiène requises.

Quel est le problème que Béninclusif vous aide à résoudre et comment cela profite-t-il à l'ensemble du secteur de la transformation agroalimentaire et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ?

MD : Grâce au soutien du projet Béninclusif et d'autres initiatives, la production aquacole au Bénin a connu ces dernières années des améliorations notables. Cependant, les pisciculteurs se heurtent à des difficultés pour écouler leur production en temps opportun, ce qui entraîne des coûts supplémentaires. Pour résoudre ce problème, le projet Béninclusif nous aide à introduire une nouvelle approche de transformation, de conditionnement et de commercialisation des produits aquacoles. Cette démarche apportera une valeur ajoutée aux produits, stimulera la demande de matières premières brutes (poissons), créera quelques nouveaux emplois et permettra de proposer de nouveaux produits sur le marché.

Maurice Boris Dandjinou, Directeur général de l’entreprise « RISOL Sarl

Comment avez-vous ressenti le soutien de l'équipe Béninclusif et comment souhaitez-vous poursuivre la collaboration ?

MD : J'ai bénéficié d'un soutien exceptionnel de la part de l'équipe du projet Béninclusif, une équipe à la fois jeune et pragmatique. Son dynamisme a rendu notre collaboration facile et fluide. Nous souhaitons ardemment poursuivre cette collaboration pour le bien-être de nos communautés.

Que pensez-vous de l’approche des marchés inclusifs du projet Béninclusif ?

MD : J’apprécie l’approche des marchés inclusifs du projet car elle est basée sur la recherche de solutions locales et durables. Elle me permet d’améliorer mes services, d’accéder à de nouveaux marchés et d’être plus visible. Les transformatrices de poissons profiteront de ces services pour améliorer le respect des normes de qualité et d’hygiène et aussi diversifier leurs activités.

Quels sont les avantages environnementaux et économiques liés à la technique de filetage des poissons, tels que la réduction des déchets ?

MD : La quantité d'eau utilisée dans les ateliers est limitée au minimum. L'élimination des déchets est réalisée le plus tôt possible pour éviter la prolifération des nuisibles. Les déchets ne doivent pas être rejetés dans le milieu naturel mais remis dans un circuit d'élimination approuvé par les services officiels de contrôle (production de farines de poissons, ou autres). Ceci est particulièrement important pour les mareyeurs de poissons d'eau douce (lacs, rivières) du fait des risques de contamination des eaux (Salmonella, par exemple).

Comment le domaine de la transformation agroalimentaire va-il se développer dans les cinq prochaines années ?

MD : Le domaine de la transformation agroalimentaire au Bénin connaîtra une évolution significative au cours des cinq prochaines années, conformément aux aspirations de nos dirigeants. Cette évolution vise à valoriser davantage les produits, à garantir une production régulière et à renforcer la compétitivité de ce secteur. Les prestataires locaux devraient commencer à investir dans leurs propres produits et services dès maintenant, afin de pouvoir les commercialiser de manière autonome sur le marché. Je le fais déjà et je suis prêt à encourager d'autres acteurs du même secteur à me suivre dans cette démarche.

 

Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC).

2021 - 2024
Bénin
Agriculture durable
Béninclusif - Marchés dynamiques des produits agricoles durables
Le projet a pour objectif principal d’améliorer les conditions de vie des familles des exploitants en favorisant la dynamique du marché. Par une approche de systèmes inclusifs, il se concentre sur les marchés et les écosystèmes agricoles qui sont peu développés au Bénin. Dans sa première phase (2021-2024), un accent particulier sera mis sur la pisciculture et l’agrumiculture, deux secteurs à fort potentiel promus par le gouvernement béninois.