La CODIPE de l’Ouémé Plateau regroupe des femmes spécialisées dans la transformation du poisson. Elle vise à améliorer les techniques de transformation et de commercialisation, et à renforcer les compétences de ses membres par des formations. Dirigée par un comité élu, elle offre à ses membres des équipements de transformation, des installations de stockage et un accès aux marchés.
Quel est le problème que Béninclusif vous aide à résoudre et comment cela profite-t-il à l'ensemble du secteur de la transformation agroalimentaire ?
EK : Béninclusif aide la Coopérative à résoudre le problème de qualité des produits, de faible productivité et de compétitivité. Après la réalisation d’un diagnostic et d’un plan d’accompagnement, le projet nous a soutenus en nous offrant des formations sur les techniques améliorées de transformation du poisson, respectueuses des normes de qualité, la gestion économique d’une entreprise de transformation, la comptabilité, les emballages innovants et la recherche de nouveaux marchés. Les outils de gestion administrative et financière nous ont aidés à mieux suivre nos activités. De plus, le renforcement des capacités de nos membres a considérablement amélioré nos pratiques, ce qui se traduit par une meilleure qualité de produits et une productivité accrue.
Comment avez-vous ressenti le soutien de l'équipe Béninclusif et comment souhaitez-vous poursuivre la collaboration ?
EK : L’équipe a été très disponible et réactive à nos questions et besoins. Son soutien continu nous a permis de surmonter plusieurs obstacles et de progresser de manière significative. Nous avons ressenti un soutien authentique et un engagement fort de la part de l'équipe, ce qui a grandement contribué à une meilleure gestion de nos ressources financières et à une augmentation de 10,5 % de notre revenu moyen annuel.
Malgré les progrès réalisés, nous restons conscients des défis qui persistent. Nous envisageons donc de diversifier nos produits pour répondre aux besoins changeants des consommateurs. Nous voulons également poursuivre notre engagement dans la formation des formatrices relais afin de renforcer les capacités d’autres transformatrices qui ne sont pas membres de la coopérative, et ceci pour garantir la qualité et promouvoir l'innovation des poissons transformés, tout en étant moins dépendantes des financements externes. Enfin, nous cherchons à atteindre de nouveaux marchés, tant au niveau national qu'international.
Comment le domaine de la transformation des poissons au Bénin va-t-il se développer dans les cinq prochaines années ?
EK : Le domaine de la transformation des poissons est bien positionné pour se développer considérablement au cours des cinq prochaines années. Les initiatives visant à former davantage de transformatrices de poissons sur les meilleures pratiques d'hygiène, les techniques de transformation améliorées, et la gestion d'entreprise continueront à améliorer la qualité et la productivité. L'ouverture de nouveaux marchés, tant au niveau national qu'international, augmentera la demande pour nos produits transformés et encouragera la production. De plus, l'accès à des crédits à faible taux d'intérêt et à des subventions du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) incitera la Coopérative à investir dans des équipements modernes.
Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC), Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE).