Il est titulaire d'un Diplôme d’Etude Approfondie (Bac +5) de Philosophie obtenu en France. Avant de rejoindre le Bénin en octobre 2023, il a travaillé en France et pendant plus de 10 ans au Tchad. Sa connaissance approfondie des réalités de l’Afrique de l’Ouest et de la zone sahélienne ainsi que des enjeux de développement en ont fait un expert inestimable.
Fort de son expérience en tant que Chef de Projet et Directeur Pays de Swisscontact au Tchad, il a été engagé comme Directeur Pays pour la même organisation au Bénin. Il est également le Chef d’Equipe du projet Béninclusif et, pour la région Afrique de l’Ouest de Swisscontact, mentor pour le développement de systèmes inclusifs et référent sécurité.
EB : Le projet Béninclusif fait partie du Programme de Développement de Swisscontact, un programme interne visant à promouvoir l’expertise de Swisscontact à travers des projets innovants. C’est un projet pilote, qui fournit un cadre idéal pour expérimenter de nouvelles approches, promouvoir l’innovation et disposer d’une base solide pour de futurs projets.
Il soutient les secteurs de la pisciculture et de la production d’agrumes en ciblant les causes profondes des contre-performances de ces secteurs et en impliquant activement les acteurs locaux à chaque étape, depuis la conception jusqu’à la capitalisation. Ces acteurs fournissent les services au sein des marchés et doivent avoir l’initiative des innovations soutenues par le projet. Notre rôle est celui de facilitateur visant à soutenir leurs efforts, même si parfois, nous devons collaborer étroitement avec eux. Cette implication garantit que les évolutions seront durables.
Depuis son lancement en 2021, tant Swisscontact que les acteurs des secteurs ont beaucoup appris, renforçant ainsi la pertinence de ses interventions au Bénin.
EB : Le secteur agricole est en pleine mutation au Bénin et le gouvernement a formulé des ambitions élevées. Ces mutations mettent parfois les acteurs du secteur agricole en tension en raison des écarts à combler entre la situation actuelle du marché et la situation souhaitée. Il s’agit aussi, dans un contexte où beaucoup de familles et de personnes vulnérables dépendent directement ou indirectement de l’agriculture, de soutenir des évolutions qui soient partagées et profitables à tous les acteurs – en un mot, faire en sorte que le système se transforme de manière inclusive.
Relever ces défis passe prioritairement par la mobilisation de l’ensemble des acteurs et par le fait d’entretenir avec eux des relations constantes qui permettent, avec eux, de suivre les évolutions de leurs secteurs, d’observer les changements et valider les solutions couronnées de succès. Cela suppose de très bien connaître les réalités locales, ainsi que les secteurs et leurs dynamiques. Un facteur clé de la réussite du projet consiste à parvenir à créer un consensus de tous sur la vision, impliquant les acteurs du marché, les institutions publiques et les partenaires internationaux potentiels, en vue d'une mise à l'échelle réussie.
EB : Dans un contexte où l'Afrique de l'Ouest connaît des évolutions rapides et où le paysage de la coopération au développement mondial est en mutation, les États et peuples ouest-africains revendiquent principalement leur autonomie et leur auto-détermination. Ils aspirent à un développement respectueux de leurs valeurs et institutions tout en étant connectés à l'économie mondiale. La coopération au développement doit s'adapter à ces changements en se tournant davantage vers le développement économique, en tenant compte de la diversité des acteurs et des sources de financement, et en favorisant des modèles de développement locaux et innovants.
Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du Développement et de la Coopération Suisse (DDC), Département Fédéral des Affaires Etrangères (DFAE).