La production fourragère : une solution pour un élevage productif 

Dans la mise œuvre de ses plans opérationnels annuel 2022 et 2023, l’UDOPER AD a procédé à l’identification de quelques éleveurs ouverts aux innovations pour leur accompagnement dans l’installation de 10 hectares de banques fourragères de panicum maximum c1 diversement répartis dans les communes de Copargo, Ouaké, Djougou, Péhunco et Kérou situées au nord-ouest du Bénin. En prélude à l’installation des parcelles fourragères, les potentiels bénéficiaires ont été sensibilisés sur les opérations nécessaires qui concourent à faciliter la croissance du Panicum c1.

Au cours de ces sensibilisations, Ada Djowouro, l’un desdits éleveurs s’est exprimé sur les difficultés qu’il rencontre dans son exploitation et sa joie de faire partie des bénéficiaires.  « Mes troupeaux ont du mal à s’en sortir en période de sècheresse au regard de la qualité et de la quantité de pâturage disponible. Je suis donc contraint à aller en transhumance pour la survie de mes animaux ».  Il poursuit son témoignage : «En dehors des conflits qui subviennent avec des agriculteurs, on enregistre aussi des cas de maladies hautement contagieuses. Tous ces facteurs exogènes qui fragilisent la productivité des animaux, s’accentuent de plus en plus avec les changements climatiques. Je suis très content d’avoir embrassé cette activité ».

Les étapes ci-après sont pertinentes pour la mise en place des parcelles fourragères.

Préparation des sites et mise en terre des éclats de souches

A l’entame de l’installation proprement dite des parcelles, les travaux de débroussaillage, de dessouchage, de labour à plat, d’hersage et de nivellement sont faits avec la participation des bénéficiaires en guise d’apprentissage aux fins d’assurer son extension.

La méthode utilisée pour l’installation des parcelles est la mise en terre des éclats de souches. Cette option accélère la reprise avec un rendement élevé dès que le champ est fumé. En tenant compte de la nature des sols, les écartements sont de 0,5 entre les plants et entre les lignes et les boutures portent au moins trois nœuds dont deux enfouies dans le sol.

Entretien des champs

Deux séances de sarclage sont organisées pour prévenir l’envahissement des champs par des adventices. Cette étape est déterminante pour faciliter la levée des éclats sans compétition avec d’autres herbes. Après le sarclage, l’épandage de l’urée est fait pour booster la croissance des plants en vue de bien s’implanter pour passer la période sèche. Après deux mois d’entretien, les plants repiqués connaissent une croissance exceptionnelle avant d’être mis en exploitation par les animaux pour permettre leur régénérescence.

Avec l’accompagnement de l’UDOPER AD sur l’installation des parcelles fourragères, les éleveurs sont de plus en plus motivés à produire du fourrage pour l’alimentation de leurs animaux. Des conseils spécialisés leur sont fournis sur les techniques d’installation et de production de fourrage afin d’améliorer les performances des animaux d’élevage.