La SOA est l'une des organisations de rafting les plus réputées en Suisse. Pourriez-vous présenter cette association avec ses compétences et qualifications ?
La SWISS OUTDOOR ASSOCIATION (SOA) est une association de sociétés qui proposent des activités de plein air et d'aventure en Suisse. Notre objectif est de rendre les activités de plein air plus sûres pour tous les participants et de veiller à ce qu'elles soient réalisées de manière durable dans un cadre bien réglementé. La SOA représente ses sociétés affiliées dans la sphère politique et est particulièrement active dans le domaine de la réglementation des risques pour les activités de plein air. Elle facilite également la formation avancée, l'apprentissage et le transfert de savoir-faire entre ses membres. Ainsi, la SOA est l'organisme professionnel suisse représentant les activités estivales de plein air, incluant le rafting, le canoë, les activités sur corde, le canyoning, le saut à l'élastique et la spéléologie, et dispose de diverses qualifications dans ces activités.
En mars, la SOA a donné une session de formation au Maroc. Comment évalueriez-vous les sites ? Quelles sont leurs spécificités ? Et quels sont les atouts des plans d'eau au Maroc pour pratiquer le rafting ?
Le site de formation est excellent dans la mesure où vous pouvez faire du rafting sur de nombreuses sections de rivière en fonction des différents niveaux d'eau. Des expéditions et des voyages peuvent être organisés sur des sections entre les classes 2 et 4. Une difficulté, tant pour la formation que pour l'organisation de voyages, est la dépendance à la pluie et à la fonte des neiges pour obtenir le niveau d'eau utile. Tout comme de nombreuses destinations dans le monde, il semble que la "saison" du rafting au Maroc soit particulièrement courte.
Votre expérience et votre expertise vous permettent de délivrer des diplômes. Quelle est la montée en compétences des 20 participants et quelles sont leurs perspectives dans ce métier ?
Contrairement à ce que nous pensions, les compétences des participants étaient très basiques avant le cours. Pas seulement dans le guidage et les sauvetages, mais également dans la façon de traiter avec les clients, en particulier les clients internationaux. Même si nous croyons et espérons que tous les participants ont grandement bénéficié de cette formation, ils sont encore loin d’avoir acquis les normes internationales des guides de rafting. Cela signifie que leurs perspectives de travail à l'international ne se sont pas abouties de manière significative. Nous ne pouvons pas juger de l'aide que cette formation pourrait apporter à l'emploi au Maroc. Je suppose que vous êtes meilleur juge des conditions d'emploi dans ce pays.
Quelles seraient vos recommandations pour mettre en place et lancer l'activité rafting au Maroc ?
Nous recommanderions de suivre davantage de formations contrôlées par une organisation professionnelle comme la SOA. Nous avons des réservations de formations avec la WRF qui semblerait contractualiser avec des guides même s’ils ne sont pas totalement formés. A long terme, cela implique deux faits majeurs :
De notre point de vue, il existe trois façons d'améliorer la situation :
Autre point important : pour ne pas entraver toute entrée dans le monde international du rafting, il est indispensable que les futurs guides de rafting développent leurs compétences en anglais.