Grâce à la flexibilité intégrée de l'approche de développement des systèmes de marché (MSD), le projet Béninclusif peut synchroniser ses activités avec celles d'autres acteurs pendant une phase en cours. Cela permet d'aligner les interventions si leurs objectifs finaux sont en concordance avec la vision du projet. En effet, l’efficacité globale d’un groupe d’interventions, chacune interagissant les unes avec les autres, est différente ou supérieure à leur efficacité lorsqu’elles agissent isolément les unes des autres. Dans ce cas, cela peut libérer des avantages jusqu'alors inaccessibles pour les bénéficiaires.
Rien ne peut mieux illustrer ces avantages que quelques exemples concrets :
Une agence internationale de développement organise des formations au profit des clusters économiques dans le secteur de la pisciculture au Bénin, les bénéficiaires sont des pisciculteurs et des distributeurs. Ils apprennent les avantages d'une telle coopération et les bases théoriques. Cependant, ils ne sont plus accompagnés par la suite, car cela ne fait pas partie du mandat de l'agence, donc ils sont laissés à eux-mêmes après la formation. C'est là que Béninclusif entre en jeu en favorisant une synergie, car de tels regroupements sont l'un de ses principaux objectifs. Grâce à son approche flexible, Béninclusif peut soutenir ces bénéficiaires exactement là où l’appui de l'autre projet s'arrête et les accompagner dans la concrétisation de ces clusters.
Les synergies avec les institutions publiques sont cruciales pour un succès à long terme. C'est pourquoi Béninclusif a beaucoup investi dans une relation très étroite avec le bras opérationnel des autorités locales et est maintenant dans une position où ils s'entraident pour définir les agendas. Par exemple, sur le sujet de la qualité des alevins de poisson, une collaboration étroite a pu être établie, où le projet a travaillé sur le processus d'importation, tandis que le gouvernement prépare des investissements dans les installations béninoises de production, ce qui permettra une mise à l'échelle plus rapide. Des échanges réguliers permettent aux deux parties de se tenir au courant.
Les deux parties collaborent également étroitement lorsqu'il s'agit d'évaluer les meilleures variétés pour la production d'oranges. Ici, le projet soutient les autorités dans l'identification et le marquage du matériel végétal existant, tandis qu'à l'inverse, la certification des pépinières est effectuée par l'État, ce qui permet à Béninclusif de soutenir de manière ciblée les acteurs clés de cette fonction d'appui. Cela permettra finalement d'améliorer la qualité des oranges beaucoup plus rapidement que si le projet (ou l'Etat) travaillait seul. Et ces synergies n'auraient pas été possibles avec un agenda rigide de 4 ans, car les interventions de l'Etat n'étaient pas encore connues au moment de l'élaboration du plan de la phase du projet.
Les synergies internes sont bien sûr aussi les bienvenues. Béninclusif et le PASDeR viennent à l'origine de directions opposées et travaillent dans des secteurs différents. Cependant, il devient de plus en plus évident que les deux projets sont basés sur des visions similaires et peuvent donc apprendre beaucoup l'un de l'autre. Les progrès réalisés par Béninclusif au cours des deux dernières années ont même influencé les objectifs de la phase 3 du PASDeR et les équipes des deux projets peuvent donc maintenant échanger des expériences précieuses presque quotidiennement. Cela montre l'importance de la synergie entre les projets/programmes de Swisscontact Bénin. L'approche flexible de Béninclusif fait son petit bonhomme de chemin.
De plus amples informations sur les réalisations du projet sont disponibles sur le site web du projet, y compris la possibilité de s'inscrire au "Bulletin Béninclusif".
Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC), Département fédéral des affaires étrangères DFAE.