Cette unité est construite sur financement de la DDC à travers le Programme d’Appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR) et mise en service en août 2015. Elle permet au groupement mixte de vingt-cinq personnes dont un homme de produire par semaine 6 à 10 tonnes de gari entièrement écoulées sur le marché local.
Par la vente de ce gari, le groupement réalise un chiffre d’affaires hebdomadaire de 240 000 FCFA (400 CHF) à 400 000 FCFA (666.67 CHF) géré par un comité de gestion de cinq membres. Actuellement, il est confronté aux difficultés d’approvisionnement en manioc. Cette matière première devient de plus en plus rare en raison de la forte demande. Les quantités fournies par les producteurs du village et de ses environs ne suffisent plus pour la satisfaction de cette demande de plus en plus croissante. Le groupement ne dispose pas encore d’un domaine approprié à la production du manioc pour suppléer au gap observé à chaque campagne. Les lopins de terre appartenant à ces femmes sont situés non loin des agglomérations et les bêtes en divagation y accèdent facilement pour détruire leurs cultures.
Face à cette situation, et pour assurer la continuité des activités au sein de l’unité de transformation, deux élus locaux apportent leur soutien aux femmes. Il s’agit de : Bio Saka Yarou Louis, Conseiller à Bori centre et secrétaire de l’unité d’aménagement de Bori et de Boni Koto Séro, Conseiller à Bori Dannon, Président de l’unité d’aménagement de Bori et commissaire aux comptes de l’union communale des producteurs de N’Dali. « Nous sommes à pied d’œuvre pour acter notre promesse par l’octroi à ces femmes d’un domaine d’au moins 05 ha en bloc à un endroit propice pour leur permettre de produire et d’assurer l’approvisionnement en manioc » s’engagent-ils.
Monsieur Claudio Tognola a apprécié l’implication de ces acteurs dans la résolution des problèmes que rencontrent ces femmes. A la question de la Directrice résidente sur la stratégie adoptée quant à la durabilité de leurs activités et leur autonomie, la présidente du groupement répond :
Nous avons institué un mécanisme de gestion financière de l’unité basé sur la constitution d’un fonds de garantie. Il consiste au prélèvement, par charrette de manioc transformé, d’un droit d’utilisation des matériels et équipements d’un montant de 2000 FCFA (3,33 CHF) pour leur renouvellement et les éventuelles réparations ».
Les effets des activités de cette unité de transformation sur les ménages de ces femmes sont si importants qu’elles mettent tout en œuvre pour leur pérennisation et une gestion efficace de l’unité. «Après notre formation sur les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication et les notions de norme de qualité, nous avons entamé le processus de labellisation de notre gari non seulement pour lui ajouter de la valeur mais aussi pour le respect des normes de qualité requises » assure la présidente. Le PASDeR activera la synergie avec le Programme «Appui au Plaidoyer des Faitières des Organisations Socioprofessionnelles" à travers l’organisation «Synergie Paysanne» pour la concrétisation du don et la sécurisation des 5 hectares.
Le Programme d'appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR) est financé par la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) et mis en œuvre par le consortium Swisscontact-LARES.