La 6ème session de ce comité s'est réuni le 20 février 2024 à Cotonou dans la salle de conférence de l’hôtel Golden Tulip pour examiner les progrès réalisés par ces 2 programmes en 2023 et définir les priorités pour 2024. Cette session a réuni trente-sept (37) participants dont cinq (5) femmes. Il s’agit des représentants du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, de PNOPPA, de la Coopération Suisse, des Directions Départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche des 4 départements du nord, des Agences Territoriales de Développement Agricole des Pôles 1, 2, 3 et 4, du Fonds National du Développement Agricole (FNDA), du Consortium Swisscontact-LARES, de la Chambre Nationale d’Agriculture du Bénin, des Organisations Socio-professionnelles (OSP) d’Agriculteurs et d’Eleveurs du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga puis de la Fédération Nationale des Producteurs de Mangues.
L'un des points saillants de la réunion a été la présentation des résultats phares des deux programmes au titre de l’année 2023 ainsi que de leur situation financière. Les membres ont salué les progrès significatifs dans les différents domaines, notamment le renforcement des capacités des producteurs, les infrastructures, l'accès aux facteurs de production, le genre et l’inclusion sociale, la gouvernance des OSP, la mise en marché, le financement agricole, le suivi rapproché et la mobilisation des ressources propres. Une vidéo a été diffusée pour illustrer l'impact concret du PASDeR 3 sur le terrain, mettant en lumière le succès d’un bénéficiaire dans la filière mangue au Bénin.
En dépit des succès accomplis, plusieurs défis persistants nécessitant une attention continue sont relevés. Parmi ceux-ci figurent la nécessité pour l’Etat de rendre accessibles les intrants dont l’adoption reste ardue pour les EFP, d'améliorer le taux de réalisation des infrastructures et de renforcer la coordination entre les divers acteurs en vue de garantir la durabilité des initiatives mises en œuvre. Des discussions animées ont eu lieu sur les moyens de mobiliser davantage de ressources financières propres pour soutenir les organisations socio-professionnelles à l'avenir, ainsi que sur les stratégies pour renforcer l'inclusion sociale et l'équité dans toutes les interventions.
En vue de la clôture des programmes, la délégation de la coopération suisse a reconnu l'existence de questions en suspens. Même si la question de la prolongation des deux projets est sur la table, les appuis aux OSP ne sauraient perdurer indéfiniment. Il est donc essentiel que les acteurs parviennent à l’autonomie. Par ailleurs, il est impératif de réaliser une capitalisation et une évaluation finale. « La participation des citoyens à cette évaluation assure la prise en compte des opinions et des expériences de la population. De plus, il est essentiel de concevoir une stratégie de sortie et de favoriser les synergies entre les différents programmes » insiste Stéphanie Guha, Directrice suppléante de la Coopération internationale.
La réunion a également permis de formuler des recommandations essentielles pour les deux programmes. Parmi celles-ci, les membres du COS ont convenu de renforcer la collaboration avec l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition, en impliquant activement les OSP et les petits producteurs. De plus, ils ont souligné l’importance d’encourager une analyse qualitative des résultats des programmes. Emmanuel Bossennec, directeur pays de Swisscontact explique : « ces éléments d’analyse permettraient de mettre en relation les résultats quantitatifs avec les dynamiques en cours, et de mieux faire comprendre l’impact des interventions des programmes sur le secteur ». Enfin, il a été décidé d’établir un inventaire des projets inachevés des deux programmes en vue de les remettre au ministère en charge de l’Agriculture.
La réunion s'est conclue sur une note d'optimisme et d'engagement renouvelé pour un avenir rural prospère et inclusif.
Le Programme d'Appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR) est financé par la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) et mis en œuvre par le consortium Swisscontact-LARES.