LES ELEMENTS CONTRIBUTIFS DE LA DURABILITE DU PROJET

Les sept (07) communes d’intervention ont fortement été impliquées dans la mise en œuvre du PADC, dès le début, afin qu’elles assurent la durabilité à travers une réelle maitrise d’ouvrage. En témoigne bien les transferts de compétences de gestion des formations à ces communes réalisés de façon progressive suivant des modalités et échéances convenues. Les communes qui ont favorablement accueilli cette démarche ont été associées à toutes les étapes du processus de transfert et ont été outillées pour une bonne gestion des activités transférées. Cette stratégie qui s’inscrit dans une stratégie globale de sortie découle de la volonté affichée par les communes partenaires d’assurer la continuité des activités et de consolider les acquis.

Par ailleurs, l’implication de ces communes s’est traduite par leur contribution matérielle (mise à disposition de salles de formation) et en ressources humaines (prestation gratuite des personnes ressources des Mairies, utilisation des réseaux de contact des membres du Groupe de travail, communiqués dans les radios) pour la réalisation des différentes activités de renforcement de capacités techniques et en entrepreneuriat organisées au profit des jeunes entrepreneurs et des agents des petites et moyennes entreprises.

 

La stratégie de mise en œuvre du PADC : Le faire-faire 

L’intervention du projet dans les communes est basée sur les choix stratégiques suivants :

Le faire-faire : Dans les communes, le projet ne travaille pas directement avec les bénéficiaires du projet que sont les jeunes et les femmes. Dans le processus, Swisscontact est facilitateur.

En tant que facilitateur du processus, SC a opté pour une stratégie de faire-faire afin de s’assurer que le maitre d’œuvre acquiert une maitrise certaine du pilotage du processus. Ainsi, le transfert des compétences est progressif et constant car en assurant la coordination des activités, les mairies s’approprient le processus et seront à même de le conduire après le retrait de swisscontact.

A ce titre, elle procède à un transfert progressif des compétences de pilotage à la mairie et à un transfert des compétences de mise en œuvre des activités à un cadre permanent qu’est le Groupe de Travail. Pour se faire, Swisscontact signe des conventions de collaboration avec les mairies dans lesquelles sont précisées les modalités de la collaboration entre les deux structures. Des appuis-conseils sont alors apportés aux deux structures de pilotage et de mise en œuvre du projet et des réorientations des actions sont faites

Le plaidoyer : dans le cadre de l’appui aux communes, Swisscontact a fait de nombreux plaidoyers auprès des structures d’appui, des ONG et des IMF afin d’assurer la mise en lien des communes avec les institutions pouvant leur apporter des appuis techniques ou financiers. A travers ces mises en lien avec des partenaires stratégiques et l’incitation des mairies à la signature de conventions de collaboration avec d’autres partenaires publics et privés tels que les institutions de micro-finances, les structures d’appui et les ONG, Swisscontact souhaite que les mairies obtiennent des appuis financiers et techniques nécessaires à la mise en œuvre du projet.

Les communes elles-mêmes seront aussi invitées à assurer le financement sur fonds propres de certaines activités comme les études de base[1], gage de pérennisation. Cela assurera une autonomisation progressive de ces communes pendant que Swisscontact fera un retrait graduel.

 

La volonté de duplication/pérennisation des acquis 

Le PADC est un projet avec un fort potentiel de duplication. La mise en œuvre qui a débuté dans 3 communes dans la première phase a été étendue à 4 nouvelles communes dans la seconde phase. Au regard du fort impact des groupes d’épargne et de crédit dans les 7 communes d’intervention, le projet a été porté à 20 communes avec le Mara Panga mis en œuvre dans treize localités autres que ceux dans lesquelles sont déployés les composantes une et deux.

Une stratégie de pérennisation du DEL est déployée dès le début de la mise en œuvre et est même intégrée dans le processus. A travers l’implication des acteurs à tous les niveaux, le processus assure une certaine durabilité par la mise à disposition de personnes ressources compétentes dans tous les secteurs d’activités.

Au début du processus DEL, tous les acteurs et les partenaires potentiels sont sensibilisés et informés sur le processus, sa mise en œuvre et leurs rôles futurs en tant que partenaire. En plus, le choix de travailler avec les structures déconcentrées de l’Etat, des institutions et ONG assure de la quête de pérennisation car ces structures restent les partenaires stratégiques pour les appuis techniques et financiers nécessaires à la pérennisation du DEL.

Les membres des Groupes de Travail demeurent des personnes ressources capables d’appuyer une mise en œuvre du DEL au-delà du projet. Les Groupes de Travail qui assurent la mise en œuvre du projet sont constitués de représentants issus du secteur privé, du secteur public et de la société civile. Ils bénéficient à cet effet des renforcements de leurs capacités à travers les formations, les voyages d’études et visites d’échanges, les études de cas etc.

Enfin, les équipes dirigeantes des communes ont progressivement acquis les capacités à gérer les aspects techniques et financiers du projet et sont à même d’assurer la mise en œuvre de projets similaires.