BénInclusif  – Inclusion des petits producteurs dans des chaînes de valeur  résilientes

Le projet soutient deux secteurs : la pisciculture durable et la production d’agrumes. Il vise à adapter les deux chaînes de valeur agricoles aux défis du changement climatique. Pour ce faire, des alternatives innovantes et agroécologiques aux aliments pour poisson ou aux engrais traditionnels, par exemple, seront mises à disposition, de sorte qu’un changement systémique puisse s’opérer
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Littoral Department, Benin
6.3806973
2.4406387
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Plateau Department, Benin
7.3445141
2.539603
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Zou Department, Benin
7.346926799999999
2.0665197
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Couffo Department, Benin
7.003589400000001
1.7538817
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Mono Department, Benin
6.6607182
1.7538817
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Ouémé Department, Benin
6.6148152
2.4999918
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Atlantique Department, Benin
6.6588391
2.2236667
Durée du projet
2024 - 2028

L’adaptation des chaînes de valeur agricoles aux effets du changement climatique joue un rôle crucial pour la durabilité des systèmes agroalimentaires au Bénin. Ces deux secteurs souffrent de la concurrence des marchés internationaux, du manque de services d’information, d’une faible professionnalisation des exploitations,  du manque de services financiers mal connus et pas toujours adaptés aux petits acteurset d’un climat des affaires peu propice à l’inclusion économique des petits producteurs.

Dans le domaine de la pisciculture, la fluctuation des précipitations peuvent entraîner des inondations et provoquer la fuite des poissons des bassins. La hausse des températures favorise également l’eutrophisation (appauvrissement en oxygène) des eaux. La majorité des pisciculteurs sont autodidactes et 75 % sont analphabètes. Le projet vise ainsi à résoudre les principaux problèmes tels que l’absence d’un réseau fiable de transformation et de distribution des produits, le manque d’aliments de qualité pour poissons et leur coût élevé.

Dans le secteur des agrumes, les effets du changement climatique sont liés à l’utilisation de variétés peu adaptées à la sécheresse et aux fluctuations des ressources en eau. L’absence de maîtrise de l’irrigation aggrave les impact sur les vergers. Parallèlement, on observe une prolifération de parasites, en particulier des mouches des fruits.

Le projet

Le projet vise à encourager la transformation de ces deux secteurs de sorte que les petits producteurs puissent participer à l’évolution de leurss marchés tout en créant des changements systémiques durables. L’inclusion des petits producteursest ainsi encouragée de nouveaux services et emplois sont créés et, à long term, une contribution à l’augmentation des revenus et à l’amélioration de la sécurité alimentaire est envisagée.

Pour le secteur des agrumes, cela signifie promouvoir davantage les engrais et les produits phytosanitaires biologiques et améliorer leur disponibilité et leur distribution. Parallèlement, cela implique un changement de mentalité chez les agriculteurs puisque les méthodes de production évoluent. En raison du manque d'eau, les systèmes de micro-irrigation ont démontré leur efficacité en permettant des économies d’eau tout en optimisant les récoltes. Ici, Swisscontact apporte son soutien en intervenant de manière ciblée, en coordonnant les instituts publics de promotion et en mettant en place des services agro-financiers privés qui offrent des microcrédits. Un manque est ainsi comblé, permettant aux agriculteurs et aux propriétaires de pépinières d'adapter leurs méthodes de production au changement climatique et d'effectuer des investissements nécessaires.

La situation est similaire dans le domaine de la pisciculture. Riches en protéine, les larves de mouches testées lors de la première phase offrent une alternative biologique et locale aux aliments pour poissons importée. Toutefois, cette méthode désormais testée et prouvée, n'est pas très connue et ne couvre pas encore les besoins des pisciculteurs. C'est pourquoi le projet vise à professionnaliser la production de ces aliments, y compris la certification et la publicité.

De plus, les pisciculteurs doivent avoir accès à des possibilités de financement qui leur permettent de changer d'échelle et de faire baisser le prix de la production d'aliments pour poissons.

Objectifs du projet

Grâce à ce projet, les petits producteurs en pisciculture et en production d’agrumes sont encouragés à adopter des pratiques résilientes face au changement climatique et à investir dans une production agroécologique. Le projet soutient la structuration des chaînes de valeur dans les deux secteurs et procure un meilleur accès au marché et  permet d’augmenter les revenus et de créer de nouveaux emplois.

Résultats attendus

  • 4000 personnes (31 % de femmes) auront accès à des pratiques adaptéesau changement climatique dans le secteur de la pisciculture et de la transformation du poisson
  • 1 630 personnes (15 % de femmes) auront accès à des pratiques adaptées au changement climatique dans le secteur des agrumes.
  • 60 % d’entre elles adoptent ces nouvelles pratiques dans leur secteur, augmentant ainsi leur production et, par conséquent, leur revenu annuel de 15% à 30%.
  • 2400 personnes (31 % de femmes) bénéficieront de nouveaux services financiers dans le secteur de la pisciculture et développeront leur activité. Cela permettra de créer 2400 emplois à temps plein supplémentaires dans ce secteur.
  • 978 personnes (15 % de femmes) bénéficieront de nouveaux services financiers dans le secteur des agrumes et développeront leur activité. Cela crééra 978 emplois à temps plein  dans ce secteur.

Vidéos

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Partenaires de financement

Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la Direction du développement et de la coopération Suisse (DDC), Département fédéral des affaires étrangères DFAE.