Swisscontact : la responsabilité en tant que mission collective

24.05.2019
En 2018, Swisscontact a permis à quelque 1,2 million d’exploitants agricoles et de petites entreprises dans le monde entier d’accéder à de meilleures prestations et à de meilleurs produits. Créée en 1959, la fondation œuvre actuellement avec 120 projets de développement dans 36 pays, aidant ainsi les populations à améliorer leurs conditions de vie par leurs propres moyens. Dans le rapport annuel, Swisscontact jette un coup d’œil rétrospectif sur une année 2018 empreinte de succès.

Grâce aux projets mis en œuvre, Swisscontact a contribué notablement au développement économique et social des pays où ils ont été déployés. Ainsi, 1,1 million d’exploitants agricoles et de petites entreprises ont pu accéder à de meilleures prestations et à de meilleurs produits. Des cursus de formation professionnelle, d’entreprenariat ou d’intégration au marché du travail ont été suivis par un nombre de personnes dépassant largement le seuil des 100 000 et dont près de la moitié étaient des femmes. Grâce aux projets, chaque franc suisse investi a permis de générer 2,40 francs de revenu supplémentaire. La Suisse profite elle aussi de cet encouragement à la gestion équitable, à la stabilité communautaire et à la prospérité dans les pays en voie de développement et émergeants, notamment en raison des relations entretenues avec ces pays par l’économie suisse.

De gros projets ancrés dans le contexte local

Au cours de l’année concernée par le rapport, Swisscontact a mené à bien plusieurs projets et les a confiés à des partenaires locaux. Parmi eux, on mentionnera notamment le projet « WISATA » en Indonésie ainsi que le « Programme d’Appui à la Formation Professionnelle » (PAFP) au Mali. L’équipe de projet a dû piloter ce dernier dans des conditions difficiles en raison du conflit armé au nord du pays et d'importants mouvements politiques. Malgré cela, en 12 ans, l’équipe est parvenue à ouvrir des perspectives professionnelles pour 60 000 personnes en leur proposant une formation.
 
Le projet pilote « WISATA » a œuvré pour le développement touristique durable dans quatre régions d’Indonésie en créant de nouveaux emplois productifs et de nouvelles sources de revenu pour de larges couches de la population. Pendant la durée du projet, de 2009 à 2018, les dépenses des touristes sur place ont augmenté de près de 60 pourcent. Depuis, Swisscontact met à profit l’expérience acquise en Indonésie pour des projets de tourisme sur quatre continents.

Réforme du système éducatif en Albanie

Pour son rapport annuel, Swisscontact a assorti deux de ses projets de contenus multimédias : sur mandat de la Direction pour le Développement et la Coopération DDC, Swisscontact œuvre en Albanie pour offrir aux jeunes de véritables perspectives dans leur propre pays par le biais de meilleures formations professionnelles. En Colombie, Swisscontact met en pratique le programme « Colombia+Competitiva » sur mandat du SECO et contribue à surmonter les obstacles vers une meilleure compétitivité.

Un anniversaire sous le signe du changement

Le jeudi 16 mai 2019, quelque 200 invités se sont retrouvés au Lake Side de Zurich pour commémorer le 60e anniversaire de Swisscontact. Heinrich M. Lanz, président du Conseil de fondation, a fièrement passé en revue les 60 années de réussite de la fondation tout en soulignant : « Malgré de gros progrès, il reste encore beaucoup à faire. Pour continuer à donner la possibilité aux populations d'évoluer au niveau économique et de sortir de la pauvreté par leurs propres moyens, Swisscontact doit constamment remettre en question et développer son approche. » Dans ce contexte, Samuel Bon, CEO de Swisscontact, souligne que l’impact des projets de développement doit être communiqué plus clairement. Il constate que les discussions concernant la coopération au développement reposent sur des attentes divergentes. « La coopération au développement n’a pas lieu dans le vide et les projets ne suivent pas simplement des corrélations linéaires selon des liens de causalité. Nos projets sont soumis à de multiples influences et les conditions dans lesquelles nous travaillons sont complexes. C’est la raison pour laquelle nous devons mener un dialogue franc et ouvert concernant les attentes et les limites de la coopération au développement. »