Reportage sur le village modèle Nestlé

15.12.2020
Un reportage a été tourné par la chaîne 2M en marge de l’atelier de concertation entre les parties prenantes du projet « Village modèle », à savoir Nestlé, Swisscontact, les membres de bureau et adhérents de la coopérative « Tayr Al Hor » et finalement les représentants de l’Office de mise en valeur Agricole. L’atelier avait pour objectif d’éclaircir les scénarios, conditions et contraintes à l’opérationnalisation du village modèle et l’ensemble de ses services notamment « la salle de traite commune ». 

L’émission avait pour objectif de présenter la coopérative « Tayr Al Hor » comme un modèle qui peut : inspirer l’ensemble des acteurs clés du développement agricole et rural ainsi que les agriculteurs, éclaircir les aspects de sa gestion, les partenaires clés de l’implémentation du village modèle et les perspectives de son évolution en parfaite alignement avec la stratégie « Génération Green ».
 

Le reportage « Khayr L’blad, trésor de la terre » a commencé par rappeler le début de la création de la coopérative qui a commencé, depuis 20 ans, avec 450 litres/jours. Actuellement, la coopérative livre une moyenne de 3200 litres/jour. La coopérative s’est dotée d’une infrastructure qui renforce différents services vitaux de la coopérative. Malheureusement les conditions imposées par la sècheresse et puis la COVID 19 ont ralenti l’opérationnalisation effective de l’ensemble de ces services.

Falha, est un exemple des femmes militantes qui ne cesse pas de continuer sa routine quotidienne et élever ses vaches pour garantir un revenu additionnel et améliorer ses conditions de vie. « On livre le lait deux fois, le matin et puis le soir, j’assure les mêmes fonctions, après le nettoyage, l’abreuvement, je commence la traite et puis je donne d’autres quantités d’aliments à mes vaches pour qu’elles puissent me donner davantage de lait le soir », atteste Falha. De sa part, Bouchaib Aboussabr, adhérents à la coopérative déclare que son adhésion lui permet de s’approvisionner quotidiennement en aliments de bétail dont le prix ne sera payé qu’après avoir reçu sa paie de lait. Il témoigne de sa motivation à rester dans la coopérative et, surtout, bénéficier de l’approvisionnement en vaches de race pure plus productives.

Pour garder cette motivation, et dans le cadre du village modèle, des réunions sont tenues périodiquement avec Nestlé, Swisscontact et les partenaires clés pour opérationnaliser les différents services notamment la salle de traite collective et l’étable commun d’élevage des vaches de races pures. « La traite mécanique commune est très importante dans la mesure où elle permettra aux femmes de gagner du temps qui sera consacré à des activités économiques et surtout optimiser les quantités de lait traitées par vache. On pourra gagner entre 2 à 3 litres perdus par jour grâce à ce dispositif », déclare Monsieur Larbi Al Ouarrak, président de la coopérative.

Enfin, une interview avec Monsieur Ismail Aboussabr, secrétaire général de la coopérative a révélé l’importance de l’élevage laitier dans le maintien et l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs, voire même son rôle compensateur des pertes causées par les cultures annuelles. Aussi, le passage de 450 à 3200 litres journaliers a été dû principalement à l’importation des vaches laitières par l’intermédiaire de la coopérative grâce à l’intervention de Nestlé. Actuellement, la COVID 19 et la sècheresse entravent le bon déroulement du principal projet structurant qui est « le village modèle » notamment les dispositifs de production et de traite commune qui sont toujours maintenus. La coopérative compte commencer avec 50 vaches de race pure pour bien démarrer le processus d’élevage commun.

Du coté des éleveurs, actuellement, ils dépensent quotidiennement 65 Dirhams par vache, soit l’équivalent de 30 kilos de fourrages et 8 kilos d’aliments composées sans compter l’eau, la main d’œuvre etc. Il faut une capacité journalière de 30 Litres par vache pour pouvoir subsister. Actuellement, les écoles aux champs introduites par Swisscontact et « l’intégration du système d’irrigation localisée pourront augmenter la marge de bénéfice en optimisant le rationnement alimentaire et puis à travers l’atteinte d’une autonomie en matière de fourrage. Syngenta, grande société internationale de semences contribue au projet par la distribution de semences fourragères de bonne qualité et de bon rendement.

Le village modèle requiert aussi une dimension intégrée. En plus des activités liées à la coopérative, un partenariat avec une association a permis d’assurer l’accès des familles à l’eau potable, les femmes ont la possibilité d’apprendre le métier de couture lors de leurs temps libre grâce à un club et puis les enfants disposent d’une crèche et des moyens de divertissement. C’est ainsi que les habitants bénéficient du village modèle et comptent développer davantage d’activités et de services au profit de l’ensemble de la communauté, confirme le secrétaire général de la coopérative.