Les couloirs de passage, une solution à la réduction des conflits entre agriculteurs et éleveurs

17.02.2020
L’Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori (UDOPER/BA) a procédé du mercredi 22 au vendredi 24 janvier 2020, conjointement avec l’équipe technique du Consortium Swisscontact-LARES représentant la Coopération Suisse au Bénin, à la réception définitive des couloirs de passage de Dérassi (20 Km, Kalalé), de Guessoubani (12 Km, Sinendé) et de Petit Paris (27 Km, Gogounou) et à la réception provisoire du couloir de passage de Sonsoro (10 Km, Kandi). Ces réceptions ont eu lieu en présence des représentants de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Pêche (DDAEP), de l’Agence Territoriale de Développement Agricole (ATDA), des élus communaux et des bénéficiaires.

Les animaux et leurs éleveurs sont mobiles et sont motivés entre autres par la recherche de pâturages et de points d’eau. Mais la plupart des couloirs de passage réalisés dans le cadre du PASDeR échoue soit sur des forages agropastoraux munis d’abreuvoirs réalisés par le Programme ou sur les retenus d’eau.
Pour les bénéficiaires très émus, les travaux réalisés par les entreprises sont globalement satisfaisants et l’appui de la Coopération Suisse au Bénin a permis de réduire significativement les conflits entre éleveurs et agriculteurs et d’améliorer la facilitation de l’accès aux marchés à bétail. Plus de 35 000 Exploitations Familiales Paysannes bénéficient de ces infrastructures grâce auxquelles les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont réduits de 245 en 2016 à 17 en 2019.
Bio, âgé de 32 ans dit : « les couloirs de passage me permettent de me rendre sur le marché à bétail de Gogounou, de Kalalé et de Sikki sans négocier préalablement le passage avec les agriculteurs ou sans passer sur les pistes des gros camions au risque d’accidents ».
Dans l’ensemble, les élus communaux ont pris l’engagement de poursuivre les sensibilisations à l’endroit de certains producteurs/éleveurs pour les actes de vandalisme observés sur quelques balises et d’appliquer les sanctions prévues par le code pastoral en cas de récidive.