Le Point de Vue des Partenaires - SPCH TONON ET FILS

Agriculture durable
08.06.2021
Des partenaires locaux forts sont la clé de tout projet de développement. C'est encore plus évident pour les collaborations riches et étroites utilisées dans l'approche des marchés inclusifs. Où voient-ils les avantages de cette méthode de travail ? Hermès Tonon, de la société "SPCH TONON ET FILS", explique pourquoi il aimerait voir davantage de projets comme Béninclusif.

Des partenaires locaux forts sont la clé de tout projet de développement. C'est encore plus évident pour les collaborations riches et étroites utilisées dans l'approche des marchés inclusifs. Cette rubrique propose donc à certains des partenaires clés de Béninclusif d'exprimer leur opinion sur le rôle de facilitateur du projet.

«L’approche des marchés inclusifs mérite d’être promue dans les autres projets et programmes car elle change la façon de faire les choses de manière plus progressive ».

La société "SPCH TONON ET FILS" est l'un des plus grands producteurs de tilapia au Bénin, mais elle fournit également des alevins à un grand nombre de pisciculteurs. Pour pouvoir garantir la qualité de ceux-ci, il est nécessaire d'importer régulièrement des géniteurs certifiés. Ce processus a été lent jusqu'à présent, mais grâce au soutien de Béninclusif, tous les acteurs impliqués, y compris les autorités de régulation, se sont embarqués dans une mission visant à l'accélérer de manière significative.

Le directeur exécutif de la société, Hermès Tonon, est convaincu que l'approche des systèmes des marchés inclusifs est la meilleure voie à suivre pour les pays en développement.

Monsieur Tonon, quel est le problème que Béninclusif vous aide à résoudre et comment cela profite-t-il à l'ensemble du secteur ?

HT : Le projet Béninclusif piloté par Swisscontact dans le secteur de la pisciculture a beaucoup accompagné notre entreprise. En effet, les interventions de l’équipe projet ont facilité la collaboration entre la société "SPCH TONON ET FILS" et les structures de l’Etat en charge de la régulation du secteur. Grâce à cette collaboration, une souche de géniteurs de tilapia de qualité sera importée et permettra aux pisciculteurs du Bénin d’avoir des alevins de qualité supérieure pour le grossissement dans leurs fermes de production et améliorer ainsi leur production. Cette collaboration a également permis aux structures de l’Etat d’avoir de la matière pour donner des orientations à tous les pisciculteurs désirant importer les géniteurs de tilapia dans le futur.

M. Hermès Tonon, Directeur Exécutif de la société "SPCH TONON ET FILS"

Comment avez-vous ressenti le soutien de l'équipe Béninclusif ?

HT : Le soutien de l’équipe projet a été indéfectible avec un personnel compétent qui maîtrise les réalités de la pisciculture au Bénin. En effet, l’équipe projet a joué un grand rôle durant le processus de signature du protocole d’accord de partenariat entre les structures de l’Etat et la société "SPCH TONON ET FILS".

Quels sont, à votre avis, les avantages de l'approche des marchés inclusifs du projet Béninclusif ?

HT : L’approche a permis de mettre en place des relations d’affaires entre les acteurs du secteur de la pisciculture. Elle oblige le partenaire à contribuer financièrement dans la mise en œuvre des activités. La société "SPCH TONON ET FILS" a réalisé rapidement que cette approche est différente de celle utilisée par les autres projets et programmes, qui incluent rarement les partenaires locaux lors de l'élaboration des activités. L’approche des marchés inclusifs mérite d’être promue dans les autres projets et programmes car elle permet de faire les choses de manière plus progressive. 

Comment le secteur de la pisciculture au Bénin va-t-il se développer dans les cinq prochaines années ?

HT : La question de développement de la pisciculture au Bénin est toujours d’actualité. Dans les cinq prochaines années, les problèmes liés aux géniteurs de tilapia ne seront plus au centre de l'attention. En plus, si une bonne alternative locale d’alimentation des poissons est trouvée pour réduire les coûts d’importation, la production connaîtra une très bonne augmentation. Si ces conditions sont réunies, la production locale pourrait dépasser les 10 000 tonnes de poisson par an.

Néanmoins, le problème d’une forte mortalité de poisson tilapia dans le lac Toho, qui est le plus utilisé au Bénin, est un facteur qui entrave le développement de ce secteur. Il serait important de trouver une solution efficace pour soulager la peine des pisciculteurs.

 

Ce projet fait partie du programme de développement de Swisscontact, cofinancé par la DDC (Direction du développement et de la coopération Suisse, Département fédéral des affaires étrangères DFAE).