Dans la commune de Banibangou, au Nord de la Région de Tillabéri, l’offre de service en restauration est très réduite. La population locale et les non-résidents de passage dans la localité déplorent ce manque de choix.
Pour remédier à cette situation Swisscontact a fait appel à Hamidou Djourfaye Adamou, un formateur en petite restauration et gestion hotellière avec lequel elle collabore depuis plus de 10 ans.
Ce dernier s’est rendu dans la commune de Banibangou durant 20 jours afin de former 22 jeunes filles et 1 jeune garçon aux techniques de cuisine moderne.
Avec ses apprenants il s’est rendu au marché de la commune afin d’étudier la disponibilité des matières premières et leurs prix de ventes. Cette première étape a permis d’adapter la formation au contexte local, en effet, par exemple, on ne trouve pas de viande de boeuf sur le marché.
Les jeunes ont ensuite été subdivisés en 5 groupes et formés à tous les postes techniques du métier (achat des matières premières, nettoyage, préparation, dressage, etc.). Des ventes des plats préparés ont été régulièrement organisées afin d’initier les jeunes au marketing et à la relation clientèle.
Dès la fin de la formation, 5 jeunes se sont immédiatement installés dans la commune pour proposer leurs nouveaux services de restauration (vente de sandwich, plats en sauce et beignets).
A Abala, au Nord-Est de la Région de Tillabéri, ce sont 25 jeunes filles qui ont bénéficié d’une formation en transformation agro-alimentaire de mil et niébé à la demande de la mairie. En effet ces produits sont fortement cultivés dans la région mais les populations locales ne connaissent pas les techniques pour les transformer.
Pendant 3 semaines les apprenantes ont appris à transformer le mil et le niébé en dégué, couscous, farine, bassi, etc. Certaines d’entre elles ont également innové en créant de nouveaux produits tel que la farine de niébé et sorgho inventée par Djamila Hamani Zada.
A l’issue de la formation, la mairie, impressionnée par la motivation des jeunes filles, va mettre à leur disposition un emplacement pour qu’elles développent leur activité et acquérir une machine à décortiquer afin de leur faciliter le travail. La mairie a également faciliter les démarches pour la délivrance des agréments d’exercer en groupement.
Grâce à la mobilisation des partenaires locaux, des opérateurs économiques se sont engagés à acheter l’intégralité des productions des deux groupements créés à l’issue de la formation. Les jeunes filles n’auront donc pas à aller au marché pour écouler leurs stocks.
La commune envisage également la formation de jeunes filles originaires des villages environnant