Elle travaille depuis plus de cinq (05) dans l’étuvage du riz et depuis deux (02) ans dans l’unité de transformation et de commercialisation de riz d’Angaradébou, au nord du Bénin, dans la commune de Kandi, département de l’Alibori, à 635 km de Cotonou. Elle est la présidente d’un groupement de cinquante (50) femmes.
Cette unité a été construite avec l’appui de Swisscontact-Bénin à travers le Programme d’Appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR). Constituée de plusieurs compartiments et d’un forage avec différents accessoires (décortiqueuse, fourneaux pour étuvage du riz, aires de séchage, salle de stockage du riz, bassines, tamis, etc.), elle a permis à Mme AZARATOU de tripler voire quadrupler sa production de riz et donc son revenu.
En effet, Mme Azaratou avait toujours fait le commerce du riz et était au départ, à la tête d’un groupement de trente (30) femmes. Cependant, ce commerce n’a pas toujours été florissant : « Nous faisions de l’étuvage traditionnel à la maison. Sur un sac de riz de 100 kg récolté ou acheté auprès des producteurs, on trouvait 40 à 42 mesures de riz, après décortication. À la suite de la formation sur les nouvelles méthodes d’étuvage, avec les nouvelles machines acquises, nous avons amélioré la technique, nous trouvons maintenant environ 50 à 55 mesures par sac de riz propre, de bonne qualité et nous gagnons du temps », s’exclame-t-elle avec bonne humeur.
La récolte du riz brut, dénommé « riz Paddy » est écoulée sur le marché local, national ainsi que sur celui international (Nigéria et Niger). Pour la campagne agricole 2018-2019, soixante-cinq (65) sacs de 80 kg de riz Paddy ont été produits, par l’ensemble des groupements. Ce riz est ensuite précuit, séché et ensuite décortiqué pour la production du riz étuvé qui est commercialisée au niveau du marché local. En moyenne, 208 314 kg de riz ont été transformés par ces braves femmes depuis 2017, l’année de réception de l’unité.
Ces femmes, dont Mme Azaratou, profitent largement de ce joyau mis à la disposition de leur groupement. Elles thésaurisent en moyenne cinq cents (500) FCFA par sac de riz décortiqué pour l’entretien des machines/équipements et le fonctionnement du groupement.
Cette activité lui a permis d’envoyer sans difficulté sa fille ainée Assana OROU, 24 ans, à l’Ecole des aides-soignants à Gaya au Niger. Elle contribue, en alternance avec son époux, à nourrir ses enfants et à prendre en charge certains besoins vitaux (santé, vêtements, éducation etc…) de la famille.