Le développement économique, social et écologique depuis plus de 60 ans

L’histoire de Swisscontact reflète l’évolution de l’économie mondiale et de la coopération internationale pour le développement. Au début, notre objectif était l’industrialisation et la croissance de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Dans les années 80, la guerre contre la pauvreté est apparue et depuis les années 90, le développement durable a défini notre engagement.
Faire Participer le monde de l’entreprise dans le développement économique (1959)

Faire participer le monde de l’entreprise dans le développement économique (1959)

Dans un contexte de prise de conscience croissante des défis économiques auxquels sont confrontés les pays sous-développés, l'idée a été formulée que le secteur privé suisse pourrait contribuer au développement économique de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique latine. En 1959, la «Fondation Suisse pour la Coopération Technique» a été créée à Zurich dans ce but. Depuis sa création, la Fondation (renommée Swisscontact en 1971) s’est engagée dans la création d’établissements d’enseignement en Inde, au Pakistan et dans d’autres pays; ceux-ci fonctionnaient comme une sorte de «carte de visite suisse». Parallèlement, les projets ont permis aux entreprises suisses de prendre pied sur les futurs marchés d'exportation.

Développement des compétences selon le modèle Suisse (1963 – 1979)

Développement des compétences selon le modèle Suisse (1963 – 1979)

Dans le but de promouvoir l’industrialisation et la croissance économique, les actions de la Fondation étaient axées sur le développement des compétences. En 1962, notre première école professionnelle a été ouverte à Chandigarh, en Inde. 36 personnes ont été formées dans l'atelier d'ingénierie conçu sur le modèle suisse. Un an plus tard, une école de formation agricole - financée par Swisscontact - a été ouverte à Sékou, au Dahomey (aujourd'hui Bénin). Dès le début, Swisscontact a veillé à ce que ses pays partenaires soient associés aux écoles professionnelles, en leur fournissant par exemple des terrains ou des bâtiments.

Bientôt, d'autres écoles professionnelles ont été ouvertes avec le soutien de Swisscontact dans des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. En 1979, il existait 16 écoles professionnelles en Inde, au Sri Lanka, au Pakistan, en Indonésie, au Brésil, au Pérou, en Equateur, au Costa Rica, au Bénin, en Tunisie et en Tanzanie. Des fabricants d’outils, des mécaniciens de précision et d’entretien, des techniciens en réfrigération et des techniciens en machines agricoles ont été formés dans ces installations. Afin d'optimiser le retour sur l’investissement, des instructeurs ont également été formés, qui ont ensuite pu transmettre leurs connaissances à beaucoup plus de jeunes.

Le développement des compétences est resté au centre des actions de Swisscontact au cours des années 1970. L'Indonésie est, à cet effet, un bon exemple. En 1979, le Ministère indonésien de l'Education a chargé Swisscontact d'aider à la construction de six écoles techniques pour 5 000 stagiaires, ainsi que d'un centre de formation. Nous avions semé les bases de ce partenariat cinq ans auparavant en ouvrant une école de formation des mécaniciens à Bandung.
 

Expertise précieuse fournie par les experts à la retraite (1979 à aujourd’hui)

Expertise précieuse fournie par les experts à la retraite (1979 à aujourd’hui)

Avec son Senior Expert Contact (SEC), anciennement connu sous le nom de Senior Expert Corps, Swisscontact offre depuis 1979 une occasion supplémentaire de partager son savoir-faire. Notre premier Expert Senior, un ancien directeur de spa de St. Moritz, a développé un nouveau concept de tourisme au Lesotho. Depuis lors, chaque année, plus d'une centaine de professionnels suisses retraités partagent leurs compétences en tant que volontaires sur des projets à court terme. Le transfert de connaissances a lieu dans plus de 100 secteurs d'activité.

L’enseignement professionnelle devient plus flexible (depuis 1980)

L’enseignement professionnelle devient plus flexible (depuis 1980)

Dans les années 80, il était clair que la croissance économique des pays sous-développés était indispensable à leur capacité de satisfaire les besoins humains fondamentaux. Swisscontact a réagi en proposant davantage de formations destinées à intégrer les populations défavorisées sur le marché du travail. L'enseignement professionnel est devenu plus flexible, avec des programmes de formation qui ont pu être adaptés aux besoins du secteur privé. Des centres de formation mobiles ont également été introduits.

Promouvoir les petites entreprises (1981 à aujourd’hui)

Promouvoir les petites entreprises (1981 à aujourd’hui)

Notre premier projet de développement des entreprises a été lancé au Costa Rica en 1981. Il visait les mécaniciens de machines agricoles, qui ont non seulement reçu une formation technique, mais également des compétences en gestion d'entreprise. En outre, Swisscontact a aidé les petites entreprises à s'organiser en groupes d'intérêt et à développer de nouveaux systèmes de distribution de machines et d'équipements. La promotion des petites et moyennes entreprises (PME) est devenue l’une des activités principales de Swisscontact, du Pérou à l’Indonésie.

Un accès insuffisant aux services financiers sape considérablement l’initiative entrepreneuriale. Pour cette raison, Swisscontact a aidé à créer un modèle pour les coopératives d’entreprises. Depuis les années 90, l’introduction de produits d’épargne et de microcrédit a pris de l’importance. Le premier projet de micro finance pure a été lancé en 1995 en Équateur, où Swisscontact a soutenu le développement de coopératives d’épargne et de crédit, en veillant à ce qu’elles répondent aux besoins des clients ruraux membres. Aujourd'hui, plus de la moitié des projets de Swisscontact comportent une composante de services financiers.

La promotion des PME de Swisscontact a connu une professionnalisation constante. En 1996, des centres de conseil à but lucratif ont été créés en Équateur et au Pérou. L'innovation ici était que ces centres pourraient générer l'argent nécessaire à la gestion de leur propre entreprise.

L’environnement au centre de nos préoccupations (1992 à nos jours)

L’environnement au centre de nos préoccupations (1992 à nos jours)

La Conférence de Rio de 1992 a mis en exergue le principe selon lequel les questions environnementales et les problèmes sociaux sont inextricablement liés. En réponse à ce constat, Swisscontact a commencé à mettre en œuvre des projets de protection de l'environnement.

En 1993, nous avons mis en œuvre un programme de purification de l'air au Costa Rica - le premier projet d'Amérique latine visant à améliorer la qualité de l'air. Le concept «Aire Puro» («Air Pur») repose sur l'introduction de lois et de contrôles sur l'essence sans plomb et les émissions, comme cela avait été fait en Suisse bien avant. Les mécaniciens automobiles ont été formés à la mise au point de moteurs afin de minimiser les émissions toxiques. Grâce à des tests de détection des émissions, les garages pour automobiles ont ainsi eu une nouvelle opportunité d’affaires. La protection de l'environnement et le développement du secteur privé étaient donc des objectifs interdépendants. Des projets similaires ont suivi en Bolivie, au Pérou, en Indonésie et au Vietnam.

L’Europe de l’Est

L'Europe de l'Est

En 1994, Swisscontact a soutenu le développement d'un atelier de formation à la mécanique automobile à Durres, en Albanie. C’était le premier projet de Swisscontact dans l’Europe de l’Est postcommuniste et nous a permis d’aider à réformer l’ensemble du système de formation professionnelle albanais. Depuis lors, Swisscontact a mis en œuvre de nombreux projets associant l'enseignement et la formation professionnels pratiques à des programmes d'intégration au marché du travail.

Insertion des pauvres dans l’économie (2002 à nos jours)

Insertion des pauvres dans l’économie (2002 à nos jours)

Au Bangladesh, des millions de personnes sont exclues du développement économique. Le projet Katalyst mis en œuvre par Swisscontact a, de façon remarquable, changé cette situation. Depuis son lancement en 2002, de nombreuses initiatives ont été mises en œuvre pour développer les marchés de manière à ce que les petits exploitants puissent en tirer parti.

Avec ce projet, Swisscontact a permis de diffuser considérablement l'approche «Marchés Inclusifs». Cette approche vise à influencer les systèmes de marché pour que les populations défavorisées aient accès à de meilleurs produits, services, opportunités d’affaires et emplois. Swisscontact applique aujourd'hui cette approche dans toutes ses interventions.

Katalyst est le plus grand projet de l’histoire de Swisscontact. A la fin du projet en 2018, et grâce à l’appui des agences de développement du Royaume-Uni, de Suisse, du Danemark, de Suède, du Canada et des Pays-Bas, plus de 100 millions de dollars US ont été utilisés pour améliorer durablement les conditions de vie de base de 4,7 millions de petits exploitants et de PME au Bangladesh. Conséquemment, les revenus nets ont augmenté de  700 millions de dollars dans ce pays.

Le développement durable comme objectif (2003 à nos jours)

Le développement durable comme objectif (2003 à nos jours)

L’objectif de durabilité, défini comme l’interdépendance du développement économique, social et environnemental, sous-tend tous les aspects du travail de Swisscontact. Le développement des compétences, objectif principal dès le départ, reste un thème important et dans cette optique, le développement des PME continue de prendre une place de choix. En 2003, Swisscontact a commencé à aider les banques commerciales d'Afrique de l'Est à développer de nouveaux produits financiers améliorés. Les banques locales ont pu ainsi élargir leurs relations avec les clients à faible revenu, principalement grâce à de bonnes infrastructures. Après le tsunami dévastateur de 2005, Swisscontact s'est impliqué dans la reconstruction de l'économie au Sri Lanka et en Indonésie. En Indonésie, l’aide d’urgence s’est transformée en une action de coopération au développement à long terme ; le soutien aux entreprises textiles qui avaient perdu toutes leurs infrastructures lors du tsunami s'est étendu au-delà de la reconstruction et a visé le renforcement de leur compétitivité.

Swisscontact reste très actif dans le domaine de l'environnement. Face à l'urbanisation continue, l'accent est mis sur le conseil aux agences étatiques en charge de planification urbaine durable. Depuis 2009, nous travaillons sur le tri et le recyclage des déchets ménagers en Bolivie, où la participation des quartiers joue un rôle clé. Dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les villes constitue un point central depuis 2018.

Depuis 2013 à Kakuma (Kenya), Swisscontact s’attache à améliorer les compétences de base des jeunes au sein et autour du plus grand camp de réfugiés d’Afrique. Aider à intégrer ces personnes vivant dans un environnement fragile au marché du travail local constitue un défi particulier pour notre personnel et les organisations partenaires.

Le Pérou est particulièrement important pour Swisscontact. En 2016, nous avons franchi une étape importante: 50 ans de projets, période au cours de laquelle le Pérou est passé d'un pays en développement à une économie en plein essor. En 1966, nous avons initié la formation des ingénieurs mécaniciens. Avec la croissance économique plus importante qui a suivi, les défis ont changé : il est maintenant question d'inclure les populations rurales, qui avaient été en grande partie exclues de l'équation du développement, dans tout le processus de croissance. Cet objectif est atteint grâce au développement de secteurs tels que le tourisme durable.

Nouvelles synergies grâce aux projets globaux (2016 à nos jours)

Nouvelles synergies grâce aux projets globaux (2016 à nos jours)

Notre travail dans le cadre de programmes mondiaux mis en œuvre simultanément dans de nombreux pays revêt une importance grandissante pour Swisscontact. Dans ces projets également, notre rôle est principalement celui d’animateur. Nous ne mettons pas les fonds à disposition directement. Nous invitons plutôt les acteurs du marché local à s’assurer qu’ils en soient les principaux moteurs. Cela garantit que les activités se poursuivront au-delà de la présence de Swisscontact.

Depuis 2016, Swisscontact est responsable du Programme Suisse d’Entreprenariat, qui promeut l’encadrement et l’interaction entre les jeunes entreprises locales. Cette initiative est mise en œuvre en Albanie, en Bosnie-Herzégovine, en Macédoine, en Serbie, au Pérou et au Vietnam. Le programme ne fonctionne pas directement avec les start-ups. Il aide plutôt les organisations locales de soutien aux entreprises à fournir une assistance et à développer des services professionnels. Le programme comprend des incubateurs et des accélérateurs disponibles pour aider les entrepreneurs débutants dotés de compétences, de réseaux et d’infrastructures lors de la création de leur entreprise. Le programme relie également les entrepreneurs aux investisseurs providentiels.

En 2017, Swisscontact a repris la mise en œuvre du Programme de Promotion des Importations Suisses (SIPPO), dont l'objectif est de renforcer les structures d'exportation dans nos pays partenaires et d'accroître les recettes d'exportation. Swisscontact aide donc les organisations de promotion des exportations et les associations sectorielles de 11 pays partenaires à améliorer les services offerts par leurs entreprises membres, au nom du Secrétariat d'Etat à l'Economie (SECO). De cette manière, les entreprises membres auront plus de succès dans leurs activités d'exportation ou d'importation dans l'UE. SIPPO se concentre sur quatre pays des Balkans occidentaux, en plus du Pérou, de la Colombie, de l'Afrique du Sud, de l'Indonésie, du Vietnam, de la Tunisie et du Maroc.

60e anniversaire

Historique
Plus de 60 ans de promotion du développement économique, social et écologique
Swisscontact in Ecuador 1973 - 2019 (angl.)
There are only a few countries where Swisscontact was present longer than in Ecuador.  For 45 years Swisscontact has supported the country in its efforts to develop. Swisscontact closed its country office as of January 2020. This does not mean that we will not work anymore in Ecuador in the future. We welcome new opportunities to contribute to the country's well-being, for example through the inclusion of Ecuador in regional projects. In a series of videos, partners, employees and customers look back. They tell how the impact of the projects is still visible today.